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Résistance des plaques en fibrociment

21 Mai 2016, 16:00pm

Publié par VASSEUR SANDRINE

PLAQUE FIBROCIMENT = accidents fréquents et graves

Tous les ans nous déplorons des décès et des accidents graves dus à des chutes de hauteur depuis des toits. Les agriculteurs sont nombreux à vouloir réaliser eux-mêmes des chantiers de construction ou d'entretien de leurs bâtiments notamment des toitures.

Résistance des plaques fibrociment

Les plaques de fibrociment utilisées pour la couverture des bâtiments d’élevage sont d’origine et de composition diverses. Leur résistance a évolué dans le temps, en même temps que la réglementation comme le précise le tableau en annexe. A terme, plus aucune plaque ayant une résistance inférieure à 600 J (soit 50 kg qui tombe de 1.2 m de haut) ne peut être commercialisée sur le marché.


Tableau des particularités des différentes plaques en fibrociment, utilisées en couverture des bâtiments d'élevage.


Source : MSA

Toitures en fibrociment : la MSA propose des solutions pour intervenir en toute sécurité.

 

Chaque année, la MSA déplore de nombreux accidents graves et mortels, suite à des chutes à travers les toitures en matériaux fragiles (fibrociment). Dans la majorité des cas, ces accidents se produisent lors d'interventions très ponctuelles : remplacement de plaques défectueuses, revissage de tire-fonds, démoussage, nettoyage de translucides...
Faute de trouver rapidement une entreprise spécialisée, ou pour des raisons économiques, l'agriculteur monte sur le toit sans prendre les précautions nécessaires. Suite à l'interdiction de l'amiante en 1997, ce phénomène s'est amplifié avec l'apparition de plaques à base de cellulose et donc moins solides (aujourd'hui retirées du marché).
En Vendée, on dénombre 5 accidents mortels en trois ans. D'où l'urgence à réagir.

Le « Sécuri-chute », comment ça marche ?


Ce nouveau dispositif consiste à coupler un plancher de toit avec une ligne antichute. Le plancher est antidérapant et prend directement appui sur la toiture en reposant sur deux pannes. Le plancher est fixé au-dessus de la tête des tire-fonds, pour éviter son glissement tout en permettant une manipulation aisée et rapide. Ce système de plancher est complété par une ligne de vie lancée à partir du sol, et qui permet d'être assuré pendant toute l'intervention sur la toiture et dès le premier barreau de l'échelle.

 

Pour en savoir plus sur ce nouveau dispositif, le service Santé sécurité au travail de la MSA de Loire-Atlantique - Vendée a réalisé un film présentant le dispositif «Sécuri-chute».

 

 

 

Les chutes des toits : des accidents souvent graves

Fin d'année 2006, M. X exploitant agricole remplace avec son salarié des plaques de fibrociment usagées d'un hangar. L'exploitant accède au toit du hangar par une échelle. Le salarié voit l'exploitant monter et circuler sur le toit. L'exploitant passe à travers le toit et chute au sol. Il est retrouvé au sol sur le dos inconscient. Il décède quelques jours plus tard.


Fin d'année 2005 M. X exploitant monte sur une toiture en fibrociment de sa stabulation pour changer des plaques fissurées.Il chute au travers l'une d'entre elles déjà changée en 2000. Il fait une chute de hauteur de 4 mètres. Il s'est fracturé des vertèbres dorsales et lombaires.


Fin d'année 2005. Un stagiaire Bac Pro nettoie la toiture en fibrociment d'une stabulation bovine. A l'aide d'un balai il pousse la mousse du toit vers le chéneau. Il recule sur le toit et marche sur une plaque translucide qui casse aussitôt. Il chute de 5m au sol sur un peu de paille. Il a eu des fractures et un tassement de trois vertèbres lombaires et d'une vertèbre cervicale et trois mois d'arrêt de travail.

Mais il n'y a pas que les agriculteurs de concernés :

Quiévrechain: accident du travail, mais que faisait-il sur ce toit?

Il y a quatre ans, un homme est passé au travers d’une plaque en fibrociment alors qu’il était sur le toit de la société qui l’emploie et qu’il était sans harnais. Résultat : traumatisme crânien, contusions à la rate, au bassin, à la hanche, tassement des vertèbres… Tout partait, pourtant d’un bon sentiment.

 

Ce mardi 8 décembre, le gérant de la société Cloval n’était pas présent au tribunal correctionnel où il était poursuivi pour blessures involontaires sur l’un de ses salariés. Par la voix de son avocat, il a pourtant voulu affirmer son attachement à son magasinier-cariste, qui est tombé du toit il y a quatre ans, ainsi qu’à son chef d’équipe et à son chef d’atelier, qui se retrouvaient aussi sous le coup de la même prévention. Tous sont encore dans son entreprise, même si, à l’époque, il a dû les mettre à pied. Faute, il y a eu. Mais ce n’était pas « intentionnel ». Tout le monde reconnaît que c’est dû à « du n’importe quoi ».

Le tribunal a eu cette réaction spontanée. Mais qu’allait faire un magasiner-cariste sur le toit de l’entreprise en ce samedi 10 septembre 2011 ? Forcément qu’il n’était pas formé (ce n’était pas son job !), forcément que c’était risqué puisque le toit, en plaques de fibrociment, était si vétuste qu’il était prévu qu’une société extérieure vienne le refaire. Les chefs d’équipe et d’atelier racontent la réunion de la veille où il avait été décidé des travaux annexes : peinture, sablage. Tout a basculé le samedi matin, quand l’agent chargé de la maintenance de l’équipement de cette société de thermolaquage a eu l’idée de démonter la cheminée d’extraction qui permet la ventilation des locaux. Il avait besoin « d’un coup de main ». Il a demandé à ses chefs si le magasinier pouvait l’aider. Il lui a dit que c’était possible si le magasinier s’en sentait capable. « Je n’ai pas le vertige » explique le salarié, dans la boîte depuis vingt ans et présenté comme quelqu’un toujours prêt à rendre service.

Allez, hop ! Sur le toit. Ça devait durer une petite heure… Ça s’est terminé au bout de quelques minutes par une chute impressionnante de cinq mètres. La plaque s’est dérobée sous le magasinier qui a perdu connaissance et ne souvient plus de la suite, excepté de l’hôpital, des quatre mois d’interruption totale de travail. Immédiatement, la chaîne des causes a été tracée par l’équipe qui, a reconnu le tribunal, a joué la transparence, chacun prenant ses responsabilités sans chercher à accabler qui que ce soit. « Moi, je dis, pfff… » a conclu le procureur. « Pff… » et une amende de 800 euros pour les chefs qui ont laissé le magasinier monter et la relaxe pour le gérant et son entreprise.

Assat : le toit cède, un ouvrier fait une chute de 4 mètres

L'ouvrier de 54 ans souffre de multiples fractures au poignet, au bassin et aux vertèbres. 

Un accident s’est produit vers 11h vendredi sur le site des Étriers d’Aquitaine, chemin Peyrous à Assat : alors qu’un ouvrier travaillait au nettoyage du toit, une plaque en fibrociment a cédé. L’ouvrier, âgé de 54 ans, a alors fait une chute de quatre mètres de haut, tombant sur un tracteur-tondeuse.

Il a été grièvement blessé à un poignet, au bassin et aux vertèbres, avec des fractures. Les sapeurs-pompiers l’ont évacué vers le centre hospitalier de Pau. Les gendarmes ont ouvert une enquête sur les circonstances de cet accident.

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